YALLÄ, un dépôt-vente qui démocratise la seconde main
YALLÄ est un dépôt-vente de vêtements et accessoires de seconde main. Installée dans le 18e arrondissement, la boutique est dédiée aux hommes et femmes de tout âge. Plus qu’un lieu de vente, la boutique se dit être un lieu de vie qui favorise l’économie circulaire. Un projet soutenu par Paris Initiative Entreprise (PIE) en 2021.
Lors de l’arrivée de Vinted en France, Regina Said-Daghman s’interroge sur ce nouveau modèle économique auquel elle adhère très vite. Elle est aujourd’hui une grande consommatrice de seconde main depuis plus d’une décennie. En 2021, la créatrice ouvre un dépôt-vente de vêtements et accessoires d’occasion. Avec ce lieu, Regina veut redorer l’image de ce concept : “l’idée c’est de démocratiser la seconde main et de la différencier de la friperie”.
Un commerce qui s’inscrit dans la vie du quartier
Niché dans le 18ème arrondissement, YALLÄ se veut être un lieu de vie au-delà d’un lieu de vente. En effet, la porteuse de projet reçoit chaque semaine de nouveaux articles qu’elle trie avec soin, garantissant ainsi une collection inclusive et unisexe à chacun de ses clients qu’elle conseille lors de leur passage. “Ce que je fais c’est de la curation. C’est-à-dire que je vais faire de la sélection pièce par pièce et les mettre en vente si je le souhaite. C’est ce qui donne une identité à chaque dépôt-vente.” Plus encore, Regina souhaite participer à la dynamique du quartier. Musiciens et artistes sont invités lors d’évènements comme des afterwork au sein de la boutique. Le moyen idéal de créer du lien avec ses clients et les habitants de la rue Marcadet : “ça s’inscrit dans la vie du quartier et c’est ça que je veux faire.”
Une sélection unisexe et inclusive
Au cours de sa carrière, Regina Said-Daghman a eu l’opportunité d’occuper plusieurs postes. “J’ai eu mille vies avant de me lancer dans YALLÄ ! “ nous confie-t-elle. Assistante de direction, cheffe de rang, manager dans le monde de la communication et de l’évènementiel, la fondatrice peaufine son curriculum vitae avec les années. Grâce à ces expériences, elle acquiert rigueur et discipline, de beaux atouts pour se lancer dans l’entrepreneuriat !
Issue d’une famille commerçante, Regina imagine depuis toute petite un commerce qu’elle souhaite monter : “Mes parents sont commerçants, j’ai grandi dans cet univers-là”. C’est en 2021 qu’elle franchit le pas avec YALLÄ, un lieu s’inscrivant dans la vie du quartier et permettant à tous d’accéder à des articles intemporels, actuels, de marque et vintages. “Ça favorise une économie locale, circulaire : c’est bon pour l’économie, c’est bon pour l’écologie et puis c’est beau !” affirme-t-elle.
“J’ai eu une mésaventure avec un premier local, j’ai dû revaloriser mon enveloppe budgétaire pour mon second local.”
En 2021, Regina est d’abord accompagnée par la CCI Paris qui l’aide à monter son business plan. Alors qu’elle identifie un premier local, l’entrepreneuse fait face à des difficultés qui l’empêche d’accéder à la boutique. Retour à la case départ pour la créatrice qui ne se décourage pas et retrouve très vite un espace pour accueillir ses futurs clients. Elle doit alors revaloriser son enveloppe budgétaire : “Je me suis tournée vers PIE à ce moment-là”.
Paris Initiative Entreprise (PIE) accorde à YALLÄ un Prêt d’Honneur Solidaire d’un montant de 8 000 euros. Ce coup de pouce financier permet à Regina de financer les travaux de son nouveau local et de compléter une partie de sa trésorerie.
Une boutique participant à la vie du quartier
“Un accompagnement de Paris Initiative Entreprise simple, efficace et rapide”
Révision du business-plan, identification des points de fragilité du projet, conseils bienveillants, analyse fine des perspectives financières, préparation du porteur de projet au comité d’engagement et challenge à 360° par les membres du comité, l’exercice est très apprécié par les entrepreneurs que PIE soutient : “Un accompagnement simple, efficace et rapide. En termes de communication, tout était fluide.”
En effet, l’association accompagne les entrepreneurs dans leur demande de financement et leur permet de prospérer, quelque soit leur profil. Pour Regina “le plus important est de bien s’entourer.”
Aujourd’hui, la créatrice de YALLÄ souhaite pérenniser ce premier modèle de dépôt-vente et prévoit d’ouvrir de nouvelles boutiques à Paris ou à l’étranger : “Pour moi, c’est un concept qui est déclinable à l’infini.”