Portrait croisé : Luc Monvoisin & Anne Meniel
Luc Monvoisin, créateur de la maison d’édition de mobilier durable KATABA, et Anne Meniel, sa marraine PIE, reviennent sur le parrainage qui les unis
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Anne Meniel : J’ai réalisé l’essentiel de mon parcours professionnel dans l’investissement sur les marchés financiers pour le compte d’investisseurs institutionnels. Ces fonctions m’ont permis d’avoir une bonne compréhension des prévisions macroéconomiques, des mécanismes financiers et des secteurs d’activités. J’ai développé des compétences dans la gestion ISR depuis les années 90, ce qui m’a permis d’évaluer les enjeux du développement durable et de la gouvernance des sociétés.
Luc Monvoisin : Je suis Luc, entrepreneur depuis 3 ans. J’ai fondé KATABA, une maison d’édition de mobilier durable. Ce projet m’est venu de mes diverses expériences professionnelles dans le design et le maritime. En naviguant à travers le monde, j’ai pu découvrir des endroits dévastés par la pollution notamment l’Indonésie et la Nouvelle-Guinée. Je me suis alors intéressé aux questions environnementales et aux enjeux de développement durable des années 2000, et j’ai tenté de faire le lien entre mobilier et durabilité.
Pourquoi s’être tourné vers le parrainage ?
AM : J’ai écouté à la radio Louis Schweitzer (Président d’Initiative France à l’époque) parler avec enthousiasme de cette association et des impacts très positifs sur la création d’entreprise. J’ai apprécié le côté concret et humaniste de cette mission.
LM : Je n’ai pas vraiment d’expérience en entrepreneuriat ; je souhaitais être accompagné et bénéficier d’un regard neutre et bienveillant sur mon projet.
Quand votre relation a-t-elle débuté ?
AM : Je suis Kataba depuis une année. Après une évolution du business plan, la société est prête pour lever des fonds et accompagner son développement.
LM : Le parrainage a débuté en avril 2019. Je suis resté longtemps en contact avec Anne qui a vu le projet mûrir, et apprécie Kataba en tant que startup de l’économie réelle.
Une qualité que vous aimez l’un chez l’autre ?
AM : Luc a eu un parcours riche et varié de la marine marchande à l’ingénierie. Ce parcours lui donne une grande ouverture d’esprit. J’apprécie le professionnalisme de son approche d’ingénieur. Aujourd’hui, il faut tout revoir dans nos habitudes de production et de consommation. Le défi : concevoir et fabriquer durablement de beaux meubles et de beaux espaces de travail avec une filière de production française mise à mal par les importations du sud-est asiatique. C’est la réponse urgente à la situation créée par les décennies passées. Luc a noué des relations avec les meilleurs professionnels du design, de l’ESS et des donneurs d’ordres.
LM : Y en a plein ! Anne est attentive, ouverte d’esprit, curieuse et sans apriori. Elle a d’emblée été critique avec une approche constructive du projet, convaincue qu’il répond aux évolutions et préoccupations actuelles.
Qu’est ce qui vous plaît dans le parrainage ?
AM : J’ai souvent vu les choses d’un point de vue macroéconomique et je suis heureuse de découvrir l’aspect concret et microéconomique. Ce rôle d’accompagnement de ces jeunes pousses qui vont changer l’économie vers plus de durabilité et plus d’équilibre est très enrichissant.
LM : Avoir un interlocuteur capable de me rassurer, de me montrer des pistes de solutions cohérentes quand je rencontre un obstacle. Quelqu’un qui me fait prendre du recul et me remettre en question dans le bon rythme. Le regard d’une marraine est précieux et très appréciable.