PIE soutient la semaine des achats responsables
ACTU
Pendant la semaine des achats socialement et écologiquement responsables (27 au 31 mai), les professionnels sont encouragés à s’approvisionner durablement dans des structures de l’économie sociale et solidaire. À cette occasion, nous réalisons un zoom sur deux structures que nous accompagnons et dont le modèle économique est fondé sur cette démarche d’économie circulaire. BIS boutique solidaire et H.A.W.A au féminin, qui luttent contre la Fast fashion et le gaspillage des vêtements.
Les deux structures sont des entreprises d’insertion. 32 sur 50 des salariés de BIS boutique solidaire sont en insertion et ont l’opportunité de suivre des formations. Ils fournissent des centaines d’emplois inclusifs et de projets caritatifs. 80% de leurs salariés sortent avec un emploi dans l’économie classique.
RECYCLER DES VÊTEMENTS ET RÉINSÉRER DES PERSONNES
Défilé de la collection Hawa Paris
H.A.W.A au féminin est un chantier d’insertion qui a pour objectif d’insérer durablement les femmes en difficulté et de favoriser leur émancipation. Chez elle, le chantier d’insertion agit comme un tremplin vers un emploi pérenne pour ces femmes, dont beaucoup obtiennent ensuite un CDI chez H.A.W.A au féminin.
BIS boutique solidaire achète ses vêtements auprès d’associations situées à Paris ou en province. “Chaque semaine, 7 000 nouvelles pièces arrivent dans ses magasins. Elles sont triées, afin d’offrir des produits de moyen à haut de gamme dans leurs boutiques. Les vêtements de gamme inférieure, mais en bon état, ainsi que les invendus après deux semaines, sont donnés gratuitement à des associations locales”, explique Rémi Antoniucci, directeur de BIS boutique solidaire.
RÉUTILISATION LOCALE
Cela crée une économie circulaire où environ 300 000 vêtements sont réutilisés localement, entre ce qui est vendu et ce qui est donné. Ils renouvellent fréquemment leurs collections, sans avoir un impact négatif sur l’environnement.
Ils possèdent 4 magasins à Paris, bientôt 5. Leurs boutiques ressemblent à des magasins ordinaires de prêt-à-porter moyen-haut de gamme : les vêtements sont rangés par couleur, l’odeur est agréable… Ils proposent une sélection de produits à la mode ou vintage, et ne vendent pas leurs articles à plus de 20% du prix neuf.
CRÉATIONS À PARTIR D’INVENDUS NEUFS
H.A.W.A au féminin lutte aussi contre le gaspillage vestimentaire. Elle récupère des invendus neufs et particulièrement des tissus des marques haut de gamme et de luxe pour créer de nouvelles collections et montrer qu’ils peuvent tout valoriser. Chez H.A.W.A au féminin, il n’y a rien qui est jeté.
Ils accompagnent aussi des créateurs du développement jusqu’à la production de leurs produits. Vous pourrez découvrir leurs collections sur leur boutique en ligne qui ouvrira en juin 2024, ainsi que dans leur magasin H.A.W.A Paris, situé dans le 6e arrondissement, qui ouvrira en juillet 2024. De plus, ils organiseront un défilé le 4 juillet 2024, que vous pourrez suivre en direct sur Instagram, pour découvrir leur concept axé sur le recyclage.
LE SOURCING, UN DÉFI
Ces entreprises rencontrent cependant des défis. Les deux plus grands sont le sourcing des vêtements et les revenus fixes. Cependant, BIS boutique solidaire collabore avec une trentaine d’associations à travers la France pour diversifier leurs sources d’approvisionnement. Cette stratégie leur permet de surmonter cette difficulté et d’offrir une large diversité de produits dans leurs boutiques.
H.A.W.A au féminin collabore également avec diverses maisons et enseignes, diversifiant ainsi ses sources de revenus pour assurer la pérennité de son activité.
Hawa Sangaré, fondatrice de Hawa au féminin : “PIE m’a appris à être cheffe d’entreprise”
PIE accompagne BIS boutique solidaire en les aidant à élever un prêt bancaire pour constituer du stock et être plus fluide en vêtements, mieux approvisionner leurs boutiques et financer l’ouverture d’un 5ᵉ point de vente à Paris. De même, PIE a financé H.A.W.A au féminin et lui a mis à disposition un parrain qui l’a accompagné pendant plus d’un an. “PIE m’a appris à être cheffe d’entreprise”, analyse-t-elle.