L'ACTUALITÉ
DE PIE & CO

22 mars 2024

Quand une entrepreneuse marrainée devient marraine à son tour : Anouk de Mamans&Merveilles

Parrainage

Au-delà de la réussite professionnelle, l’entrepreneuriat est une expérience humaine forte où se crée un écosystème de soutien et de transmission. Paris Initiative Entreprise y participe via son dispositif de mentorat. Anouk Safrano, créatrice de Mamans&Merveilles, un salon de bien-être créé en mars 2017, offrant une variété de services adaptés aux besoins des mamans et de leurs enfants. Le salon propose des massages relaxants, des soins de beauté spécifiques, des séances de relaxation, du yoga prénatal ou postnatal, ainsi que des ateliers parent-enfant. Situé dans le 8ᵉ arrondissement et dans le 12ᵉ arrondissement, il offre un accès pratique pour les mamans résidant dans la région.

Anouk a été accompagnée par PIE et guidée par Martine Gourdon, marraine chez PIE depuis 2017. Aujourd’hui, elle souhaite à son tour devenir marraine chez PIE.

Martine Gourdon, marraine chez PIE depuis 2016, et Anouk Safrano, entrepreneuse et filleule de Martine, nous partagent leurs témoignages, révélant ainsi les motivations, les défis et les accomplissements de cette relation de mentorat.

Qu'est-ce qui vous a poussé à participer au programme de mentorat ?

Martine Gourdon : “J’ai toujours pensé au bénévolat dans la perspective de ma retraite. Trois domaines m’intéressaient (et m’intéressent toujours) : les entreprises, l’éducation et l’aide aux demandeurs d’emplois.”

Anouk Safrano : “Lorsque je me suis lancée dans l’aventure de la création d’entreprise, il était important pour moi d’être bien entourée. J’ai considéré le mentorat proposé par PIE comme une opportunité : un accompagnement qui me permettrait de prendre du recul sur les problématiques de l’entreprise et du pilotage économique.”

Comment se sont déroulés vos entretiens ?

M.G. “Le 1ᵉʳ contact est très important puisqu’il s’agit non seulement de faire connaissance, se présenter et évoquer la feuille de route que nous pouvons nous donner, mais aussi de trouver la méthode (moments de la semaine et heures, lieux d’entretiens). Avec Anouk, il s’agissait de son salon (nous avons même une fois fait une séance de travail dans une de ses cabines) mais aussi du café du coin autour d’un café ou d’un déjeuner. Nous avons toujours su préserver un climat de confiance et de convivialité. C’était un moment de détente même si parfois Anouk rencontrait des difficultés dont nous avions à parler.”

 

A.S. “Martine et moi convenions d’un RDV toutes les 4 à 6 semaines, pendant une à deux heures, au sein de l’entreprise ou dans un café. C’est un rendez-vous que j’attendais car il me permettait de sortir la tête du guidon et d’échanger avec Martine qui m’écoutait sans jugement et avec bienveillance.”

En quoi cette expérience de mentorat a-t-elle influencé votre parcours personnel et professionnel ?

M.G. Outre le fait de rester “connectée” à la vie active en découvrant de nouveaux univers professionnels, et ce n’est pas rien dans un monde qui évolue aussi rapidement, il m’a fallu continuer à développer mon sens psychologique, puisque cette activité me met dans la situation parfois compliquée de rencontrer des personnes plus jeunes que moi, que je ne connais pas et avec qui je dois nouer un lien de confiance pour mieux les aider dans ce moment si particulier de leur vie où elles s’engagent dans une nouvelle aventure, et ce, sans être adossée à une entreprise et sans lien hiérarchique. 

Il s’agit également de trouver un mode de communication et de traverser parfois des moments compliqués quand il faut se mettre en face de certaines réalités. Cela m’a aussi permis de parfaire mon sens pédagogique pour mobiliser mes connaissances au profit d’activités très différentes de mon univers professionnel initial.Toutes ces choses sont positives dans une période de retraite souvent synonyme de routine et repli sur un univers déjà connu.

A.S. Cette relation était une Safe space précieuse, une zone sécurisante où je pouvais me poser et réfléchir, confronter des idées, résoudre des problèmes et aussi me réjouir. Le mentorat a été essentiel pour moi, car il m’a permis de sortir de la solitude que l’on connaît quand on est jeune entrepreneur (quand bien même, on est entouré et soutenu par nos proches). Avec sa neutralité et son objectivité, Martine savait me rassurer et m’encourager.”

Y a-t-il un moment particulier dans votre relation de mentorat qui vous a marqué ?

M.G. “L’annonce par Anouk qu’elle ouvrait un second salon juste après le COVID. Nous avions déjà évoqué cette hypothèse en fin de période de marrainage et avions dessiné les contours de tous les aspects à prendre en compte, de la méthode à adopter, des priorités…..puis quelques mois plus tard, elle m’a appelée pour me tenir au courant des évolutions du projet qui avait sérieusement pris forme…..et enfin l’ouverture “pour de vrai” et sa demande d’aide. J’ai eu l’impression d’un formidable tournant dans sa réussite professionnelle et me suis sentie flattée qu’elle fasse appel à moi.”

A.S. “Oui, il y a un moment marquant. Le mentorat ! ”

Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir marraine chez PIE ?

M.G. “En priorité, le désir de transmettre : toute une carrière consacrée à apprendre et former m’a donné le goût de la relation aux autres. Le mentorat m’offre l’opportunité de continuer à mettre en pratique mes acquis en les adaptant à ces nouveaux contextes si divers.”

En tant que marraine, que souhaitez-vous transmettre aux entrepreneurs et entrepreneuses que vous accompagnez ?

M.G. Des méthodes, des outils simples et adaptés, la capacité à prendre du recul, à faire appel à d’autres (dont moi) en cas de difficulté, de la rigueur, de l’énergie et de l’optimisme, mais aussi de la clairvoyance !”

 

Que diriez-vous aux personnes qui envisagent de participer au programme en tant que mentor ?

M.G. “Ce que je leur dis lors de nos échanges téléphoniques de “pré-recrutement de bénévoles” : à la fois dresser le tableau honnête de ce en quoi cela consiste et leur délivrer le message que je me suis employée à vous communiquer lors de cette interview. J’ai ainsi convaincu Anouk.”

 

 Safe space* : espace positif, zone neutre ou espace sécuritaire